Article proposé par Mr ORACZ (enseignant EPS) et par Flavien M (élève de 5eme)

mis en page par Mr MALEPLATE

( source Vaucluse matin .com )

Les espèces animales et végétales protégées sont à l'origine de nombreux blocages de chantiers. Les exemples sont nombreux. En Savoie, les chauves-souris enrayent un grand projet économique et ses 170 emplois. Il faudra choisir entre l'implantation de Leroy Merlin ou les petits mammifères. Dans les Hautes-Alpes, c'est le projet de stade d'Embrun qui a été abandonné en raison de la présence sur le site de la plus importante colonie de crapauds sonneurs à ventre jaune de Provence. En France, les réseaux d'espaces sauvegardés comptent neuf parcs nationaux, 163 réserves naturelles, 600 arrêtés de protection de biotope et plus de 100 000 hectares de terrains du conservatoire du littoral, sans oublier les 46 parcs naturels. Les espèces protégées foisonnent : on recense en France 429 végétaux protégés...

 

Difficile de mettre en balance l'activité humaine à l'origine de l'accélération du rythme naturel d'extinction des espèces et la richesse de la biodiversité qui est aussi une nécessité pour l'espèce humaine.

D'aucuns pensent que l'on marche sur la tête, surtout en ces temps de crises. En tout cas, c'est le prix de la biodiversité.

 

 

 

 

L'androsas

Pic de Bure : Des petites fleurs modifient le parcours du téléphérique. L'androsas pubescente et l'androsas helvétique s'épanouissent là où devait être implanté le pylône n°4 du futur téléphérique du pic de Bure, situé sur un site Natura 2000.

L'Institut de radioastronomie millimétrique (Iram) a décidé de construire un nouveau téléphérique pour permettre aux personnes travaillant à l'observatoire d'y accéder. Après la découverte de ces espèces rares, des investigations complémentaires ont été nécessaires qui imposent de déplacer le pylône d'une vingtaine de mètres.

 

Chers crapauds et très chères écrevisses

Le crapaud sonneur à ventre jaune
Hautes-Alpes / Haute-Savoie. A Embrun, le projet de stade a été complètement abandonné en raison de la présence sur le site de la plus grande colonie de crapaud sonneur à ventre jaune de Provence.

En Haute-Savoie, il a retardé la construction de l'A41 entre Annecy et Genève.Le planning de construction du viaduc a été modifié, pour ne pas perturber la reproduction du crapaud sonneur à ventre jaune.

 

L'écrevisse à pieds blancs
A41 Nord entre Annecy et Genève. L'écrevisse à pieds blancs ne supporte pas l'obscurité. Le constructeur de l'autoroute s'est adapté.Le constructeur a dû édifier un ouvrage d'art spécialement adapté à leur habitat protégé.

 

A Bourgoin, tritons et grenouilles ont changé de mare. Le chantier du futur Médipôle a entraîné le "déménagement" de quatre espèces protégées de batraciens, en avril 2007.

Menacés par l'avancée des travaux, grenouilles vertes et agiles, tritons alpestres et palmés ont ainsi été prélevés dans le trou d'eau approximative qu'ils occupaient, pour être relogés un peu plus loin dans quatre mares artificielles, rapidement colonisées par les libellules et les plantes.

Une opération à 50 000 €

L'aménageur s'est conformé au cahier des charges environnementales imposées par la loi sur l'eau. Après l'expertise d'un cabinet lyonnais, l'autorisation du Conseil national de la protection de la nature, puis celle du préfet, les tritons et les grenouilles ont pu changer de mare, avec l'aide des agents de l'ONF.

Pendant cinq ans, un suivi scientifique est prévu.

 

Des murins sous le pont de l'A41


A La Motte-Servolex, des chiroptères ( murins) nichent sous le pont de l'A41. Ce triangle végétalisé, encerclé d'infrastructures routières est le lieu que les chiroptères y ont trouvé pour leur chasse nocturne d'avril à octobre, avant de regagner les grottes du massif de l'Épine pour hiberner.

Le problème, c'est que ce pont est le seul accès à la ZAC des Landiers Ouest, où était envisagée l'implantation de deux entreprises, soit 170 emplois.

Les services de l'État instruisent actuellement le dossier. La communauté d'agglomération de Chambéry vient de voter, en signe de sa bonne volonté, un projet réduit quasiment de moitié (4 ha au lieu de 7,8). Qui prévoit la conservation d'une bande boisée en bordure de la Leysse. Mais aussi un système sur la ZAC permettant une réduction d'éclairage à la demande, qui minimiserait l'éventuelle gêne... pour les chiroptères....

Pour débloquer la situation, l'objectif serait de déplacer d'une dizaine de mètres l'habitat des chauves-souris avec la création de nichoirs artificiels.

Grand ramdam en juillet 2004 en Haute-Maurienne.

Un projet de liaison des stations de sports d'hiver de Val-Cenis et Termignon a été stoppé net en raison de la découverte par des chercheurs d'une plante jusque-là inconnue dans les Alpes: La laîche des glaciers.

Après un premier refus, l'autorisation de construire les remontées a été accordéede. Aujourd'hui, elles fonctionnent, et en hiver, la laîche des glaciers est bien tranquille sous la neige. ...........................................................................Frédéric THIERS

 

À Val d'Isère, l'ancolie a son mot à dire

L'ancolie
A Val d'Isère, l'ancolie a son mot à dire. En 1992, le tracé de la descente hommes des Jeux Olympiques a été dévié sur la face de Bellevarde afin de contourner l'ancolie.

Les fleurs de montagne ont joué à Val d'Isère un rôle prépondérant dans l'activité humaine. Outre les quelques passionnés comme Palmyre Machet qui, dès les années 40, avaient compris la beauté de la richesse florale locale en créant un jardin botanique exceptionnel, tout a réellement commencé en 1992 lorsque le tracé de la descente homme des Jeux Olympiques a été spécialement dévié sur la Face de Bellevarde afin de contourner l'ancolie, une fleur emblématique des Alpes. Résultat, les compétiteurs ont du passer par un goulet devenu "Passage de l'Ancolie" pour le plus grand plaisir des spectateurs. Pour les Championnats du Monde de ski en 2009, les réseaux de câbles sur la descente dame de Solaise ont suivi des tranchées creusées loin de toute présence d'espèces protégées comme le cirsium, une variété de chardon.

Le Sylen de Suède aussi...
Enfin, la STVI construit en ce moment une retenue collinaire de réserve d'eau. Malgré toutes les autorisations administratives, la découverte récente du Sylen de Suède, variété protégée, fait que ces travaux ont pris une allure pour le moins surprenante en creusant le bassin autour de ce plant..............................Benoît LAUNAY

 

Ces chauves-souris qui bloquent l'accès à 170 emplois

Le projet d'aménagement de l'espace de restitution de la grotte Chauvet, à Vallon-Pont-d'Arc, a été retoqué. En cause, le caractère inondable du site maixs aussi sa richesse faunistique exceptionnelle. La plus riche de Rhône-Alpes en chiroptères (chauves-souris)

La présence de coléoptères (insectes) remarquables était également attestée. "On a perdu du temps. C'est dommage car s'il y avait eu plus de concertation on n'aurait pas eu besoin d'agir en justice" déplore l'ex-président, toujours administrateur de France Nature Environnement et aujourd'hui membre du Haut Conseil des biotechnologies.

Les défenseurs de la nature trouvent le raccourci "simpliste" et "démagogue". Celui d'opposer le maintien de chauves-souris dans un espace certes naturel mais classé en zone d'activités économiques existantes ou à créer, au détriment d'un projet industriel promettant l'implantation potentielle de 170 emplois sur la ZAC des Landiers Ouest à La Motte-Servolex en Savoie : 50 par une société de chaudières (Weishaupt), et 120 par une enseigne de bricolage (Leroy Merlin)............................................................................Frédérik ROSIN

Le pin Salzmann

Dans les années 1980, le pin Salzmann a eu raison d'un projet de mine d'or sur le territoire de la commune de Malbosc ( Ardèche (07)).

L'exploitation aurifère (recherche d'or) ardéchoise aurait condamné la dernière population locale, aux caractères génétiques uniques.

 

À la Bâtie-Neuve, l'effet papillon : L'Azuré de la Sanguisorbe

À La Bâtie-Neuve, près de Gap (Hautes-Alpes), un projet de station d'épuration a été retardé d'environ deux ans. En cause : l'azuré de la Sanguisorbe, lié à une seule plante hôte et à une fourmi rouge pour sa reproduction. La zone dévolue aux travaux ne sera pas totalement asséchée et l'emprise a été légèrement déplacée.

L'écrevisse à pattes blanches
A Gap, pour réaliser une voie de délestage de 150m de long, il a fallu édifier un mur qui a coûté plusieurs centaines de milliers d'euros le long du torrent du Turrelet pour abriter le biotope de la belle écrevisse.

L'écrevisse à pattes blanches a été un casse-tête pour la municipalité gapençaise. Pour réaliser une voie de délestage de 150 mètres de long, il a fallu édifier un mur qui a coûté plusieurs centaines de milliers d'euros, le long du torrent du Turrelet pour abriter le biotope de la belle.

Briançon : Une violette retarde la centrale hydroélectrique

Espèce protégée par la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, la violette des collines fleurit dans le Briançonnais. Et notamment sur le site d'un projet de centrale hydroélectrique au Fontenil, à Briançon.

Pour préserver cette espèce, le maître d'ouvrage a dû proposer au conseil national de protection de la nature de décaler la centrale de quelques mètres, et de transplanter les violettes sur un autre site. Un suivi de l'évolution de ces fleurs sera mis en place durant trois ans. Et la réalisation de la centrale hydroélectrique devrait pouvoir être envisagée en 2010.