l'esprit chevaleresque
L'Esprit Chevaleresque En 1265, Raymond Lulle, un chevalier espagnol, écrivit que tout chevalier devait, même en cas de guerre, faire preuve de sentiments chevaleresques: il devait être honnête, bon envers les pauvres, loyal et courtois. La Loi des armes prescrivait la façon d'agir lors des batailles. Il était interdit de maltraiter un prisonnier ou de laisser un chevalier ennemi mourir de ses blessures. Lors de la bataille de Poitiers (1356), Jean le Bon, roi de France, remit son attaque au lendemain pour éviter de se battre un dimanche. Les Anglais eurent alors le temps de se préparer et gagnèrent la bataille. Au XIIe siècle, certains chevaliers devinrent jongleurs (ménestrels). Inspirés par leurs chansons d'amour, plusieurs chevaliers firent vœu de galanterie auprès des dames. Peu importe qu'elles soient mariées car au Moyen-Âge, le mariage était plus une question d'affaires que de sentiments. Le véritable amour consistait à désirer quelqu'un qu'on ne pouvait jamais épouser. Cet amour courtois est un des aspects les plus étranges de la chevalerie. Les chevaliers accomplissaient de grands exploits juste pour le sourire d'une dame. Une noble dame nouait son foulard au bras de son chevalier qui faisait vœu de se battre pour elle lors d'un tournoi. Un chevalier participa à un tournoi vêtu de la robe de sa dame au lieu de son armure. Il fut gravement blessé. L'époux de la dame donna un banquet en l'honneur du chevalier et la dame porta la robe tachée de sang. Avant la bataille de Poitiers, des mots peu aimables furent échangés lorsque Messires John Chandos et Jean de Clermont découvrirent qu'ils affichaient tous deux l'emblème de la même femme.