La MENTE RELIGIEUSE |
Description:
La mante religieuse est un insecte diurne de 6 à 8 centimètres de long.
Le mâle est plus petit que la femelle de2 ou 3 centimètres mais leur caractère très fluet donne souvent l'impression d'une disparité
allant du simple au double.
Ses antennes sont plus longues, son abdomen est plus fin, et on compte 8 sternites pour le mâle par contre 6 pour la femelle.
L'extrémité de l'abdomenest différente car, si le mâle porte deux cerques comme la femelle, on observe, entre ceux-ci, deux styles et l'absence d'oviscape.
Nourriture:
elle se nourit du moindre insecte qu'elle trouve (criquet...)
Repartition géographique:
Primitivement originaire d'Afrique, la mante religieuse s'est répandue sur toute la zone méditerranéenne et de grands territoires de l'Asie à l'est jusqu'au Japon.
Ses stations les plus nordiques semblent se situer à l'est du mont Oural. Parallèlement en Afrique, elle s'est déplacée jusqu'au Cap de Bonne-Espérance.
Elle est considérée comme espèce invasive en Amérique du Nord depuis le début du XX siècle et est présente de l'est de la Rivière du Mississippi jusqu'au Nord-ouest de la côte Pacifique.
Elle y est d'ailleurs nommée European mantis. Il semble qu'elle soit absente d'Amérique du Sud et d'Australie.
Cycle de vie
En Europe, la mante religieuse devenue adulte s'accouple d'août à octobre. Le mâle, comme tout animal s'approchant d'une mante, se fait parfois dévorer pendant ou après la copulation. Plusieurs accouplements peuvent avoir lieu, mais un seul est nécessaire pour la fécondation. Même après avoir eu la tête coupée, le mâle continue à copuler et envoyer des spermatozoïdes. Le cannibalisme lors de l'accouplement, contrairement à une idée reçue, n'est cependant pas essentiel pour que la femelle dispose des ressources protéïques nécessaires pour porter les œufs ; reste qu'il est quasi systématique en vivarium. Certain y voient une forme de cannibalisme tandis que d'autres préfèrent y voir une forme d'abnégation. En septembre, octobre ou novembre, la femelle pond 200 à 300 œufs. Elle dépose une soie blanche, proche de la mousse de polyuréthane, sur un support comme une tige forte, une pierre ou un mur. Émise sous une forme blanche et crémeuse, cette soie est brassée et agencée par les valves génitales et prend la forme d'une structure en lamelles. Une fois durcie et brunie par oxydation, elle protège les œufs jusqu'au printemps. Cette structure s'appelle l'oothèque. Plusieurs oothèques peuvent être déposées par la même femelle et parfois une seconde ponte peut suivre, relativement rapidement, mais les oothèques bien conformées et "garnies", sont en principe peu fréquentes. En captivité, une femelle non fécondée peut déposer une (ou plusieurs) oothèque(s) stérile. Les œufs sont jaunes, très allongés, et régulièrement disposés au fur et à mesure de l'élaboration de l'oothèque. Ils n'occupent que la partie centrale, et sont logés dans des cellules très étroitement accolées qui forment une sorte de noyau dense et résistant. Le reste de l'oothèque est essentiellement lamellaire, très aéré, nettement moins rigide. Au printemps (mai, juin) une centaine de larves émergent de l'oothèque. Chacune d'entre elles est confinée dans une très fine membrane, et après s'en être libérée (opération considérée comme une première mue), elle ressemblera en tous points à l'adulte. Celles-ci sont par ailleurs des proies faciles. Une araignée, des fourmis, des lézards ou même des oiseaux peuvent ainsi attaquer les nouveau-nés dès l'éclosion.. Après six métamorphoses successives, l'insecte adulte porte des ailes, absentes jusque-là et la femelle est fécondable. |